Dr. Jonathan Choquette and his French research assistant, Corentin Fournier, met with Windsor’s francophone Scouts to educate them on snake safety and some of the field methods used to study snakes, as well as to teach them how to identify local species. One of the important objectives of the Ojibway Prairie Reptile Recovery program is to educate and share knowledge with local residents, in both of Canadas’ official languages. The following blog post was written in French for the benefit of Francophones living in Windsor and elsewhere in Canada.

Des herpétologues de Conservation de la Faune au Canada (CFC) ont été à la rencontre des Scouts francophones de Windsor, afin de les éduquer autant sur la sécurité avec les serpents que sur certaines méthodes de terrain utilisées pour étudier les serpents. Ils ont aussi eu l’occasion de leur apprendre à identifier les espèces locales. L’une des missions importantes du Programme de rétablissement des reptiles de la prairie Ojibway est d’éduquer et de partager les connaissances avec les résidents locaux, dans les deux langues officielles du Canada.

Photo ci-dessus: Dr. Jonathan Choquette (à gauche) et son assistant de recherche Corentin Fournier (à droite) avec les jeunes scouts avant le début des activités. Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Le Dr. Jonathan Choquette et son assistant de recherche Corentin Fournier ont eu l’honneur de donner un cours d’initiation à l’herpétologie aux jeunes Scouts francophones de Windsor.

Petit rappel, l’herpétologie est la science qui étudie les reptiles et les amphibiens. Durant cette rencontre les deux herpétologues se sont concentrés sur la sécurité avec les serpents, les méthodes qu’ils utilisent pour les observer, et l’identification des différentes espèces de serpents présentes à Windsor et ses alentours. Lors de cette rencontre, une attention particulière a été portée sur l’identification et la manipulation en sécurité du Massasauga de l’Est, seul serpent venimeux de l’Ontario.

À travers le premier atelier, Dr. Choquette a présenté la radiotélémétrie ainsi que les différents outils et techniques de manipulation pour serpents. La radiotélémétrie est une méthode qui permet de localiser et de suivre des populations d’animaux. Pour cela les scientifiques attachent ou via chirurgie insèrent un émetteur d’onde radio dans l’animal. Cet émetteur émet une onde radio unique qui se traduit par un bip sonore qui va être reçu par un receveur qui est lui-même relié à une antenne afin d’amplifier le signal. Ensuite les scientifiques suivent ce bip sonore jusqu’à trouver l’animal traquer avec une précision pouvant être de l’ordre du mètre. Une fois le serpent localisé, il faut capturer le serpent en toute sécurité, aussi bien pour le serpent que pour nous. En effet, en tant que scientifique nous ne voulons pas faire de mal aux serpents mais nous ne voulons pas non plus que celui-ci essaie de nous mordre pour se défendre, ce qui est un comportement tout à fait naturel.

 Dr. Choquette entrains de traquer le faux serpent caché portant le transmetteur avec l’aide des scouts (à gauche). Dr. Choquette attrapant délicatement le faux serpent caché avec l’émetteur radio. Ici il utilise une pince à serpent qui permet d’attraper le serpent en toute sécurité (à droite). Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Tant dans le cadre scientifique ou qu’en captivité, les herpétologues et éleveurs sont souvent amenés à devoir manipuler leurs animaux afin de relever certaines données morphométriques ou de leur procurer des soins. Pour cela, l’utilisation d’un matériel adapté comme des crochets ou pinces à serpents, ainsi que des tubes peuvent être utilisés afin de manipuler le serpent qu’ils soient venimeux ou non en toute sécurité.

Dr. Choquette et les scouts s’entraînant à manipuler des serpents en plastique avec les différents outils spécifiques, après une démonstration. Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Le second atelier assuré par Corentin présentait une seconde méthode utilisée par les scientifiques qui permet d’observer des serpents : le transect de plaques à serpents. Cette méthode consiste à installer des plaques (en bois ou métal de préférence) à intervalle régulier de manière rectiligne pour former un transect de plaques. Ensuite, ces plaques seront retournées afin d’observer si d’éventuels reptiles sont venus se réfugier en-dessous.

Les scouts ont pu s’amuser à soulever des plaques afin d’y découvrir les différentes espèces locales. Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Cette méthode est surtout utilisée dans le cadre d’inventaire d’espèces mais aussi dans le but d’attirer des espèces ciblées qui doivent par exemple être identifiées ou capturer par les scientifiques. Par la même occasion, les jeunes scouts ont pu se familiariser avec les espèces natives des alentours et s’essayer à leur identification

Corentin est en train de présenter une des espèces de serpents locales. Ici, il s’agit en particulier de la couleuvre à petite tête (Thamnophis butleri), qui est l’une des espèces de serpents menacées en Ontario. Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

L’objectif principal de l’atelier était d’apprendre aux jeunes scouts à identifier en priorité le Massasauga de l’Est qu’ils ont pu observer de près, grâce à des modèles 3D réalistes imprimés en 3D et peints à la main. Le Massasauga de l’Est est le seul serpent venimeux de l’Ontario et il est particulièrement menacé dans la région de Windsor. Nos deux herpétologues travaillent activement pour sa préservation à Windsor et ses alentours.

Corentin présentant un modèle en impression 3D et peint à la main d’un Massasauga de l’Est (Sistrurus catenatus). Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Une fois les deux ateliers réalisés par l’ensemble des scouts, les deux herpétologues leurs avaient réservés une dernière surprise avec la possibilité d’observer et de manipuler (si souhaité), des vrais serpents le temps d’un instant. Certains animateurs ont aussi pu en profiter pour essayer de vaincre leur peur pour certains et pour découvrir ces animaux aussi étonnants que fascinants pour d’autres.

Les scouts et les animateurs ont pu profiter d’un moment privilégié en compagnie ici d’une Couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis sirtalis), le serpent le plus commun des alentours. Un grand bravo à Marine (photo en bas à gauche) pour avoir vaincu sa peur en confiance avec nos herpétologues. Crédits photo: Scouts 1ère St-Jérôme

Une fois l’initiation à l’herpétologie terminée et un dernier rappel sur le Massasauga de l’Est, les scouts ont pu recevoir un badge serpent à sonnette distribué par nos deux herpétologues. Conservation de la Faune au Canada souhaite remercier Marine Lefèvre et tous les animateurs présents pour cette animation, ainsi que tous les scouts qui ont joué le jeu et rendu cet échange intéressant.

Badge de serpents à sonnette. Crédits photo: scoutshop.org