Falco punctatus

Description
Moins colorée que sa cousine la crécerelle d’Amérique du Nord, cette crécerelle est un petit faucon adapté aux conditions particulières des forêts de l’île Maurice. Ses ailes courtes sont arrondies, tandis que sa queue et des pattes sont relativement longues. Elle mesure de 15 à 18 centimètres du bec à la queue et pèse entre 135 et 165 grammes.

La crécerelle se nourrit à 90 % de geckos Phelsuma, auxquels s’ajoutent d’autres lézards, des insectes et des musaraignes. Généralement, elle se reproduit une fois par année, entre septembre et novembre. Si elle perd sa première couvée, elle fera une deuxième ponte, habituellement dans les 14 jours suivants. Les couvées comptent de 2 à 4 œufs, principalement couvés par la femelle.

Distribution/Habitat
Espèce indigène uniquement de l’île Maurice, la crécerelle de Maurice était autrefois présente partout dans l’île. Au début des années 1970, son aire de répartition s’est réduite à la région montagneuse des gorges de Rivière Noire, dans le sud-ouest de l’île. Les crécerelles occupent des territoires d’environ trois kilomètres carrés dans les forêts indigènes à la fois des hautes terres et des basses terres.

Statut
La population précoloniale de crécerelles n’a jamais été très élevée, et on estime qu’elle se situait entre 175 et 325 couples nicheurs. À un certain moment, toutefois, cette population a chuté à seulement quatre oiseaux. Aujourd’hui, grâce à un programme d’élevage intensif et de réintroduction, on estime que le nombre de crécerelles en milieu sauvage se situe entre 300 et 500. Fait très important, cette population compte au moins 100 couples nicheurs.

La situation de cette espèce est encore précaire. Quand sa population a atteint un nombre de 500 à 800 en 2000, la crécerelle a été reclassifiée dans la catégorie « vulnérable ».  En 2014, en raison de diminutions récentes, l’espèce a toutefois été réévaluée et jugée « en voie de disparition ».

Menaces
Les menaces initiales, soit les pesticides à base de DDT et la dégradation de l’habitat, se sont considérablement estompées. Toutefois, compte tenu du peu qu’il reste de l’habitat d’origine de cette espèce dans les réserves et les parcs protégés, il est probable que sa population ne connaîtra jamais de croissance importante. Même si l’espèce s’adapte à de nouveaux habitats, son faible nombre rend la crécerelle vulnérable aux catastrophes naturelles, notamment aux cyclones.

 

 

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