Apalone spinifera
Statut de l’espèce : espèce menacée au Canada
Mesures nécessaires : programmes Coup de pouce, la protection des nids
Cette espèce de tortue, avec son nez allongé en forme de petite trompe et dont l’allure fait penser à une crêpe aplatie, est vraiment unique dans son genre. Malheureusement, les endroits sablonneux dont elle a besoin pour pondre ses œufs sont également très prisés par les promoteurs immobilier, les utilisateurs de plages et les plaisanciers, ce qui compromet l’avenir de la tortue-molle à épines au Canada.
Aperçu
Cette tortue d’eau douce caractéristique doit son nom à sa carapace souple et les projections épineuses à peine remarquables qui se trouvent le long du bord avant de sa carapace. Elle a aussi un nez allongé qui sert de tuba. La tortue-molle à épines se nourrit d’écrevisses, de mollusques, de poissons, d’amphibiens et de végétation. Elle est très aquatique et peut rester sous l’eau jusqu’à cinq heures, en obtenant près de la moitié de l’oxygène nécessaire en respirant par sa peau.
Habitat
La tortue-molle à épines vit dans les lacs et les grandes rivières dont le fond est sablonneux ou vaseux. Il est rare qu’elles s’aventurent loin de l’eau mais on peut les voir se chauffer sur les plages, les barres sableuses, les troncs d’arbres et les roches. Elle a besoin d’endroits graveleux ou sablonneux pour la nidification et de l’eau profonde pour hiberner.
Aire de répartition
Bien que ces tortues aient déjà été largement réparties au Canada, aujourd’hui il ne reste plus que deux sous-populations : une en Ontario et une autre au Québec. En Ontario, on les trouve dans l’extrême sud-ouest de la province, rassemblées autour de lieux de reproduction près des rivières Thames et Sydenham et sur le lac Érié. L’autre sous-population se trouve le long de la frontière entre le Québec et l’Ontario dans la région de la rivière des Outaouais et du lac Champlain. La dernière fois qu’on a compté, il y avait moins de 1000 tortues-molles à épines en Ontario et moins de 100 individus au Québec.
Menaces
En raison de l’aménagement du littoral et l’activité agricole, la tortue-molle à épines a fait face à une importante perte d’habitat, ainsi qu’à une dégradation et une fragmentation d’habitat. Il est facile de déranger cette espèce pendant la nidification, alors l’utilisation récréative des plages servant à la nidification peut réduire la réussite de la nidification. Les nids sont vulnérables aux prédateurs « subventionnés » par les humains, tels les ratons laveurs, dont le nombre est gonflé artificiellement grâce à l’accès aux déchets des humains, aux cultures et à d’autres sources de nourriture. D’autres menaces incluent la contamination de l’environnement, les hélices de bateaux et les engins de pêche qui peuvent causer des blessures ou la mort.
Actions recommandées pour le rétablissement de l’espèce
La stratégie nationale de rétablissement proposée pour la tortue-molle à épines comprend la conservation d’habitat, la réduction de morts et de blessures chez les adultes, la mise sur pied de programmes Coup de pouce dans les zones clés et la surveillance des populations.
Ce que nous faisons
Découvrez comment Conservation de la faune au Canada aide à sauver les reptiles et les amphibiens du Canada, y compris les tortues-molles à épines et comment vous pouvez faire la différence sur les rives du lac Érié et du lac Champlain au Québec.
Renseignements supplémentaires
Profil d’espèce en péril fédéral : la tortue-molle à épines
Plan d’intervention sur la tortue-molle à épines (Apalone spinifera) au Québec