Bombus terricola
Statut de l’espèce : préoccupante (selon une évaluation du COSEPAC); préoccupante en Ontario, vulnérable à l’échelle mondiale (évaluation de l’UICN)
Mesures nécessaires: élevage pour la conservation, augmentation de la population et réintroduction
La situation grave du déclin des abeilles cause tout un bourdonnement dernièrement et pour cause: 90 % de toutes les plantes à fleurs ont besoin de pollinisateurs comme le bourdon terricole pour se reproduire.
Aperçu
Sa capacité pour voler dans des températures plus froides et des éclairages plus faibles distingue ces pollinisateurs experts de nombreux autres types d’abeilles. Le bourdon terricole emploie une technique qui s’appelle en anglais « buzz pollination » où l’abeille saisit une fleur dans ses mâchoires et fait vibrer ses ailes afin de secouer le pollen qui, autrement, serait inaccessible.
Habitat
Étant donné qu’il utilise le nectar et le pollen comme source d’énergie, de protéine et de nutriments, le bourdon terricole aime les habitats qui offrent beaucoup de fleurs, par exemple les prés, les prairies, les terres humides, les forêts et les fermes.
Aire de répartition
Tout comme le bourdon à tache rousse, le bourdon terricole était une espèce commune jusqu’à tout récemment. On l’a déjà trouvé dans une grande partie du centre de l’Amérique du Nord, de Terre-Neuve et les provinces maritimes, dans l’ouest jusqu’à l’est de la Colombie-Britannique, au nord jusque dans les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon et au sud jusqu’à la Caroline du Nord. Cependant, ces nombres ont baissé considérablement depuis les années 1990 et il n’a pas été vu dans la plus grande partie de son aire de répartition aux États-Unis depuis 1999. Environ 50 à 60 % de la distribution mondiale de cette espèce se trouve au Canada.
Menaces
Les scientifiques n’ont pas encore mis le doigt sur les raisons liées au déclin rapide de ce pollinisateur si commun et répandu. Au niveau local, l’utilisation de pesticides, la perte d’habitat et une compétition accrue avec d’autres espèces comme l’abeille mellifère contribuent aux déclins. Les facteurs qui touchent l’ensemble de sa distribution peuvent inclure le changement climatique et des infections dont les abeilles commerciales sont les porteuses.
Actions recommandées pour le rétablissement de l’espèce
En 2016, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a déterminé que le bourdon terricole était une espèce préoccupante. L’Ontario a officiellement classé cette espèce comme préoccupante la même année. Cependant, comme cette espèce n’a pas encore été officiellement désignée en vertu d’une loi fédérale ou provinciale sur les espèces en péril, aucune stratégie de rétablissement officielle n’a encore été élaborée. En attendant, les experts demandent la restauration de l’habitat et des enquêtes soutenues pour suivre la taille de la population et la répartition sont encouragées.
Ce que nous faisons
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Renseignements supplémentaires
Profil d’espèce en péril fédéral : le bourdon terricole